8 févr. 2015

Regards sur les cinémas du monde



Samedi dernier, je me suis retrouvée un peu par hasard à la cérémonie de clôture du festival "regards sur les cinémas du monde" de Rouen. Ma petite-soeur a sorti une vingtaine de programmes de son sac en faisant le ménage. Madame "j'ai-mille-activités-sociales" avait oublié. Je voulais faire/voir quelque chose de différent, ça tombait à pic. Le programme indiquait une projection de Timbuktu, film franco-mauritanien nominé aux césars et aux oscars. Il en fallait moins pour piquer mon esprit découverte.




Le festival "regard sur les cinémas du monde" a été créé en 1995. A l'époque, c'était plutôt un regard sur le cinéma africain. Le fondateur Camille Jouhair avait à cœur de faire découvrir ces réalisateurs là qui ne deviendront peut-être jamais célèbres, ceux qui ont de petits budgets pour faire de belles choses. En 20 ans, le festival a élargi ses horizons sans oublier l'Afrique. Le programme prévoyait des projections comme des expositions pour laisser s'exprimer ces artistes.
La première impression à l'arrivée au théâtre où se passe la cérémonie, c'est que le festival est construit autour d'une petite famille. L'ambiance à l'extérieur est très bonne enfant. Il y a d'ailleurs beaucoup d'enfants et d'adolescents. Le festival est partenaire de l'association Educ'Action. On nous distribue des macarons et des mini-plaquettes de chocolat de chez Auzou à l'entrée. Un petit goûter.


Le public s’assoit. Les choses commencent à se mettre en place. On a droit aux traditionnels discours puis à une remise de prix symboliques dont malheureusement beaucoup des récipiendaires sont absents. Entre deux, un chanteur amateur nous casse littéralement les oreilles. Une conteuse nous raconte sa vision du festival dans 20 ans en adressant une lettre au fondateur. Coup de cœur pour  la troupe de danse de l'association des étudiants camerounais qui a livré un spectacle de choix. J'ai tellement applaudi que je ne sentais plus mes mains.

Le spectacle se termine. On nous annonce avec un vague mot d'excuses qu'on ne verra pas Timbuktu faute de moyens. On a à peine le temps de râler qu'on nous balance une vidéo drôle des enfants d'Educ'Action vantant les mérites de l'eau. On enchaîne sur un thriller anglais Sixteen de Rob Brown qui raconte l'histoire d'un ancien enfant-soldat qui veut devenir coiffeur. Ce n'est pas ce à quoi je m'attendais, le film est parfois dur mais intéressant. Les pauses trop longues et la chute abrupte mais on comprend le message. On comprend alors qu'on ne voit pas forcément de scènes de guerre.



Les lumières se rallument. Nous sommes invités à un "cocktail" que les bénévoles ont préparé eux-mêmes. Encore cette impression de famille réunie autour de cet intérêt commun qu'est le cinéma.

Si je n'ai pas assisté aux éditions précédentes, ni même à toutes les activités du festival, quelque chose me frappe tout de même: le manque de communication. Lorsque j'ai eu le programme entre les mains, ma première réaction a été de chercher sur internet et le résultat le plus probant a été la page facebook de l'événement. La page Wikipedia n'a pas été actualisée depuis 2008. C'est clair qu'ici, on ne recherche pas les paillettes de Cannes mais si on veut attirer les regards sur ce cinéma là, on gagnerait à en améliorer la communication. Ils sont peut-être nombreux à vouloir tout autant faire partie de cette famille.

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