12 mars 2017

Fences




Les barrières. On en connait énormément dans nos vies. Certaines que l'on construit, d'autres que l'on saute, celles qui nous bloquent, celles que l'on construit, etc... Fences, les barrières. Un film tiré d'une pièce de théâtre. Un décor unique mais 2h qui vous tiennent en haleine. 


Je ne referai pas la critique. Le film est encensé, adoubé... avec raison. J'ai ressenti beaucoup d'émotion. Denzel m'a rappelé des souvenirs. À ce moment où les larmes coulaient, j'ai revu cette période de ma vie où j'ai grandement questionné l'image paternelle. J'avais écrit Les rêves de mon père, ceux-là que j'avais tant essayé d'atteindre mais que je n'arrivais jamais à entrevoir, le rendre fier. À tout prix. Je l'écris beaucoup mais l'un des déclics de ma vie a été de me rendre compte que mes parents n'étaient pas parfaits. Lorsque le prof de gestion des émotions me disait en 2e année cycle ingénieur que pour grandir, je devais détacher le cordon, je riais intérieurement. Qu'est-ce qu'il en savait de ma vie après 5 minutes de présentation? D'ailleurs, "gestion du stress et des émotions", c'est quelle matière ça? Voir mes parents comme des humains à part entière m'a fait ré questionner mes choix du début jusqu'à la fin... Qui étais-je?

Un petit rien peut créer un tourbillon. On passe sa vie à mettre des barrières pour baliser le chemin qu'on souhaite prendre. Pour peu qu'on arrive à court de planches ou qu'on ait envie d'aller voir ailleurs, on détruit notre ouvrage. On se met des barrières pour se protéger parfois même de ceux qui nous veulent du bien. On s'imagine que le bonheur se trouve hors de nos frontières alors même qu'il suffirait de peu pour le créer dans notre cocon. On s'invente des barrières parfois qui nous empêche d'avancer...

Au final, on doit vivre avec les barrières. Les larmes ruisselaient encore sur mon visage alors que nous étions déjà dans les transports. Ils n'ont même pas eu besoin de mettre la musique triste derrière les moments dramatiques. Merci Denzel. Merci de m'avoir replongé dans mes émotions. Merci de m'avoir fait repenser à mes barrières. Merci Viola. Je ne sais pas si un jour, j'aurais cette force de pardon, la force de tant de mères. Trop de barrières autour de mon cœur. Merci à vos enfants. Merci de nous montrer qu'on a toujours le choix, les barrières peuvent être bougées...

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