7 sept. 2015

Beauté Congo



Après en avoir entendu parler tout l'été, l'avoir vu sur tous les instagrams et les blogs, je suis enfin allée visiter l'exposition "Beauté Congo" à la Fondation Cartier pour l'art contemporain. L'exposition met à l'honneur la culture congolaise de 1926 à 2015. On y retrouve des peintures, de la photographie, de la sculpture et même de la musique. Contrairement aux 3/4 des commentaires que j'ai pu lire, j'ai été largement déçue.


Si je devais retenir une chose, c'est que c'est coloré. C'est beau de voir ces artistes exprimer les travers de leur société à travers la caricature mais très peu d’œuvres m'ont touchée. De toutes les peintures à caractère critique, j'ai préféré la véritable carte du monde illustrée par un extrait du livre "nos étoiles contraires" de Lilian Thuram, une exhortation à revoir la vision arrêtée selon laquelle l'Europe ou l'Amérique du Nord devrait toujours être représentée au dessus de l'Afrique et l'Amérique du Sud.


A l'étage -1 de l'exposition, sont exposées une série de dessins réalisés par des élèves de l'école d'Elisabethvile après la seconde guerre mondiale. De nombreux dessins au doigts représentant des poissons et des crocodiles couvrent les murs de cette partie de l'expo. Je me demande encore quelle signification pourrait avoir le crocodile dans la culture congolaise (si quelqu'un sait...) tellement il était représenté.

On retrouve plusieurs sculptures représentant des villes futuristes. A aucun moment, je n'ai eu l'impression que ces artistes se projetaient dans une Afrique future. La représentation de Sète dans un millénaire, sensée représentée une ville idéale, ne m'a pas attirée énormément. J'ai cherché des yeux une allusion au pays des artistes mais à part un bâtiment nommé La SAPE (Société des Ambianceurs et Personnes Elégantes), je n'ai rien vu au milieu des bâtiments USA ou Vietnam.


Incontestablement, mon coup de coeur de cette exposition, ce sont les photos qui m'ont donné l'impression de revivre une époque phare dans la culture congolaise. Les images en noir et blanc prises dans des studios photo laissent la part belle à l'imagination. On se demande si cet officiel caucasien est restée vivre son histoire d'amour avec la kinoise avec qui il s'amourache. On se demande qu'est devenu l'enfant qui pose avec Mohammed Ali ou ces catcheurs d'un autre temps.


Chapeau bas quand même à la fondation qui a donné une tribune d'expression à des artistes peu ou pas connus et qui permet à ce pays à la riche culture de rayonner à l'étranger.

Et vous, êtes-vous allés la visiter? Qu'avez-vous pensé de l'expo?

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